Le 21 juin, Que Sera quitte le port de Lewisporte situé sur l’île de Terre-Neuve. À bord, Pere le skipper est accompagné par Léa et Thibaut comme marins. Le voilier débute son trajet et serpente entre les multiples îles, baies et caps qui parsèment le nord de l’île canadienne. Une grosse dépression descend du nord. L’équipage s’arrête à côté de la petite communauté de Cottlesville et laisse passer la tempête. Les heures se transforment en jours.
Retour au calme. Si la traversée de la mer du Labrador débute sous une pluie battante, elle laisse très vite place à du beau temps et une mer d’huile. Quelle surprise de voir un groupe d’hypérodons boréals venir saluer le bateau ! Pendant plusieurs jours, ils accompagnent l’équipage et communiquent par des souffles et des gazouillis familiers. Ces cétacés, entre les baleines et les dauphins, sont encore bien méconnus. Bien qu’autrefois en voie d’extinction à cause de la chasse, ils sont encore particulièrement sensibles aux changements climatiques qui risquent de bouleverser leurs écosystèmes.
La fin de la remontée se fait sans encombres. Quelques icebergs pointent à l’horizon, ça et là. Très vite, l’équipage rejoint la baie de Disko et atteint Qeqertarsuaq.
L’équipage doit s’étoffer ces prochains jours avec la venue d’une équipière, une étudiante de Université de Genève pour le programme « Arctic Change » et la dessinatrice Katharina Kreil, pour la publication “Sillages”. L’expédition Arctique continue !
Photos : Pacifique – Léa Dillard
